Meilleur cabinet d’audit : EY ou BDO ? Comparatif et analyse

EY figure systématiquement parmi les quatre plus grands cabinets d’audit mondiaux, tandis que BDO affiche la plus forte croissance de son secteur ces dernières années. Malgré des tailles d’équipes et des portefeuilles clients très différents, ces deux groupes se retrouvent souvent en concurrence pour attirer les meilleurs talents et les clients internationaux.

Leur positionnement, leurs critères d’évaluation et leur réputation évoluent en fonction des marchés et des attentes des entreprises. Les processus de recrutement, les perspectives d’évolution et les méthodes de travail varient significativement selon l’enseigne.

Le secteur de l’audit et du conseil : panorama et enjeux actuels

Impossible d’ignorer la transformation qui secoue l’audit et le conseil. Le secteur, autrefois balisé par des repères stables, se retrouve désormais à l’épreuve de la réglementation, plongé dans la course à la digitalisation et poussé à repenser ses missions. Les grandes signatures, qu’elles appartiennent aux big four ou qu’elles revendiquent une identité indépendante, doivent composer avec un paysage en pleine mutation.

L’expertise comptable reste le pilier, mais la palette des interventions s’élargit sans cesse. Désormais, le conseil en corporate finance, la gestion des risques ou l’accompagnement des entreprises sur les enjeux liés à l’ESG prennent le pas sur de simples audits. Les attentes divergent d’un client à l’autre : les groupes internationaux réclament une gestion stratégique et une conformité sans faille, tandis que les PME recherchent souplesse, disponibilité et accompagnement de proximité.

La France et ses voisins européens voient le secteur se consolider à un rythme inédit. Entre la montée en puissance du conseil et l’automatisation des tâches répétitives, la compétition s’intensifie entre cabinets d’audit et d’expertise comptable. La guerre des talents fait rage : trouver et retenir des profils expérimentés relève du défi permanent. Attirer, former, fidéliser sont devenus les maîtres-mots pour continuer à peser. Et face à ces changements, la hiérarchie entre cabinets se redessine chaque année. Innovation, spécialisation, fidélité client : voilà ce qui détermine désormais la place de chacun.

L’écosystème évolue sans relâche, entre géants qui consolident leur avance et structures à taille humaine qui bousculent la donne sur des marchés ciblés.

EY et BDO : quelles places occupent-ils dans les classements récents ?

Les publications dédiées aux cabinets d’audit dressent un constat limpide : les big four dominent toujours le classement, et EY s’impose comme l’un des piliers du secteur. Avec plus de 45 milliards de dollars de chiffre d’affaires mondial, EY talonne Deloitte et maintient sa place dans le duo de tête. La diversité de ses missions, l’étendue de sa présence internationale et sa capacité à attirer les meilleurs profils expliquent ce maintien au sommet.

En face, BDO s’affirme comme le chef de file des réseaux indépendants. Le cabinet occupe solidement la cinquième place à l’échelle internationale, juste devant Grant Thornton et Mazars, et atteint près de 12 milliards de chiffre d’affaires. En France, BDO continue de progresser, s’installant régulièrement parmi les dix plus grands cabinets d’audit et d’expertise comptable. Ce positionnement attire tout particulièrement les entreprises de taille intermédiaire et les groupes familiaux, qui recherchent à la fois accompagnement personnalisé et accès à un réseau international.

Pour mieux situer ces deux acteurs, voici un aperçu synthétique de leurs spécificités :

  • EY : top 2 mondial, expert des missions complexes, réseau étendu dans plus de 150 pays.
  • BDO : premier réseau en dehors du cercle des big four, progression rapide, forte implantation auprès des ETI et PME.

La compétition ne se limite pas à l’audit pur. Sur le terrain du conseil, EY confirme sa domination, tandis que BDO accélère le développement de ses offres, notamment dans la transformation numérique et le conseil stratégique. Leur différenciation s’exprime à travers leur capacité à innover, à fidéliser leurs équipes et à anticiper les besoins de leurs clients.

Comparatif détaillé : forces, expertises et spécificités de chaque cabinet

Chez EY, l’envergure internationale frappe d’emblée. L’organisation se structure autour de pôles spécialisés en audit, conseil et corporate finance, avec des équipes rodées aux dossiers les plus complexes : audit des états financiers pour les groupes cotés, accompagnement lors d’opérations de fusion-acquisition (transaction services) ou encore conseil auprès des fonds de private equity. Les grands comptes, les banques et les multinationales apprécient la rigueur des processus, la solidité du référentiel qualité et l’expérience accumulée sur les plus gros dossiers.

Face à ce géant, BDO mise sur l’agilité et la proximité. Loin des modèles standardisés, le cabinet s’adresse principalement aux ETI, aux PME et aux groupes familiaux. Sa force : une connaissance pointue des spécificités sectorielles (industrie, immobilier, distribution, services) et une capacité à intervenir rapidement, au plus près des dirigeants et des territoires. BDO se démarque également dans le conseil, surtout grâce à ses offres en transformation numérique et en gestion des risques, qui répondent aux attentes concrètes des entreprises.

Pour saisir les différences majeures entre ces deux cabinets, il suffit de s’arrêter sur leurs points forts :

  • EY : puissance d’un réseau mondial, polyvalence sectorielle, expertise éprouvée sur les missions d’audit conseil à forts enjeux.
  • BDO : grande proximité, capacité d’adaptation, solide expérience auprès des ETI et d’acteurs locaux.

Au final, le choix entre EY et BDO repose largement sur le profil et la structure de l’entreprise, la nature des projets à mener et le degré d’accompagnement attendu. Les avis convergent sur un point : la taille du client, ses besoins spécifiques et ses ambitions orientent bien plus la décision que n’importe quel classement de cabinet. Reste à chaque entreprise d’arbitrer, en gardant en tête que derrière chaque nom, une culture, des méthodes et une promesse différente s’incarnent à chaque mission.

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